Materials & Waste

L’association NaturDive cherche à mettre en place une méthodologie efficace de retrait des filets de pêche perdus en collaboration avec les pêcheurs professionnels de la zone Natura 2000 Cannes, Antibes et Iles de Lérins. Ces filets fantômes sont particulièrement problématiques car ils continuent de pêcher et provoquent la mort de nombreuses espèces, qui n’étaient parfois même pas ciblées. Ils représentent également un danger pour les plongeurs ainsi que pour les hélices des bateaux. Aussi, les constituants des filets, tel que le nylon, peuvent mettre jusqu’à 600 ans pour se dégrader totalement !  

Pour chaque filet, une phase de repérage et d’évaluation est réalisée en appliquant une méthodologie développée en collaboration avec le programme GhostMed. Ce repérage permet de préparer la phase de retrait, réalisée en collaboration avec les pêcheurs professionnels. Les parties de filet qui ne sont pas accrochée sur un substrat sensible peuvent être remontée à l’aide du treuil d’un bateau. De leur côté, les plongeurs se concentrent sur les parties de filet accrochées sur les zones fragiles, type coralligène. Elles seront méticuleusement décrochées, en libérant une à une les gorgones ou autres espèces arborescentes. Chaque morceau de filet sera renvoyé en surface à l’aide de parachute de relevage. Dans le cas où des gorgones ont été arrachées par le filet, ces dernières sont replantées directement sur place. Chaque filet récupéré sera, par la suite, collecté et valorisé.

En parallèle, NaturDive mène une campagne de prospection sur la zone Cannes et Antibes pour évaluer le nombre de filets sur les sites de pêche habituels sur des profondeurs jusqu’à 100m, à l’aide d’un ROV, robot sous-marin piloté à distance de la surface. Ces données permettront de préparer de futures actions de retrait et une méthodologie pour intervenir à ces profondeurs.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

Au Liban, toutes sortes de déchets plastiques souillent le littoral et la mer. Les côtes libanaises sont jonchées de vestiges de filets de pêche en nylon. Avec le soutien de BeMed en 2016, l’organisation Lebanese developers a développé un projet de nettoyage de la côte nord libanaise de la mer Méditerranée des filets de pêche en nylon très polluants. Le projet fut un succès, et l’organisation aujourd’hui revient avec une nouvelle proposition : celle de collecter et recycler les filets de pêche abandonnés tout en sensibilisant la population à la pollution des mers.  

A cet effet, cette initiative cherche à sensibiliser les pêcheurs sur les conséquences du rejet des filets en nylon au large ou sur le rivage, et à mettre en œuvre la collecte et le recyclage des filets abandonnés.

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

Jan Wellens, Thijs Peirelinck et Kristof Geerts sont doctorants à la KU Leuven ou étudient à l’HOGENT. Ensemble, ils ont fondé MyGrid, une start-up dont la mission consiste à permettre à tous les ménages, petits et grands, de participer à la transition énergétique et de redevenir propriétaire de leur énergie. Ils souhaitent que les personnes soient en mesure de reprendre le contrôle de leur consommation et de leur production d’énergie.

ModelOne est une batterie intelligente pour tous les besoins résidentiels. Elle se compose d’une batterie mobile qui permet d’utiliser de l’énergie à distance et d’un module d’alimentation pour charger mais aussi décharger intelligemment de l’énergie. Grâce à une application, il suffit d’appuyer sur un bouton pour accéder à de nouveaux services énergétiques comme « Peak Shaving », « Energy Sharing » ou « Smart Grid Balancing ». Le système est très simple à installer. Il suffit d'insérer la fiche dans la prise et c’est parti ! MyGrid propose ainsi une solution facile à utiliser qui permet à tout le monde de prendre part à la transition énergétique.

"Nous avons lancé cette initiative parce qu’en ce moment, nous n’avons pas la possibilité d’installer des panneaux solaires ou un système de stockage de l’énergie. Nous trouvions dommage de donner l’impression de ne pas contribuer à un monde meilleur. Ajoutez-y l’augmentation des prix de l’énergie et vous comprendrez que nous étions vraiment motivés pour trouver une solution intelligente.
L’avantage du statut d’étudiant-entrepreneur, c’est qu’on bénéficie de beaucoup d’aide du côté de l’enseignement, mais aussi qu’on peut faire ses premiers pas dans le monde de l’entrepreneuriat et corriger le cap en cas de besoin, avec le soutien d’un·e coach, dans notre cas, Anja Cornelis à l’HOGENT.
La bourse de la Fondation pour les générations futures nous permet de réaliser un nouveau prototype qui ressemble « à un vrai » et qui possède aussi les fonctions du produit fini que nous avons en vue. Ce prototype nous permettra de tester notre proposition de valeur et de voir si nous avons un bon product-market fit."

MyGrid remporte une bourse de prototypage de 5000€.

C’est une première en Belgique : un vélo au cadre 100% bois provenant de la forêt de Soignes voit le jour. Trois jeunes entrepreneurs belges - coachés par Hugues Dethienne au sein de l’Yncubator - osent le pari d’une mobilité douce en circuit court, en alliant savoir-faire artisanal et ingéniosité technologique. C’est en pionniers qu’ils lancent désormais ce produit sur le marché. Ses composants haut de gamme en font un vélo passe-partout, durable et robuste, pour un poids ne dépassant pas les 12 kg.  

L’équipe est constituée de 3 passionnés de vélo qui se sont retrouvés autour d’une envie : proposer un produit local, performant et durable. Avec leurs compétences variées, Simon Malvaux et Johan Triquet - tous deux bioingénieurs diplômés de Gembloux Agro-Biotech - et Loic Houtard - ingénieur industriel diplômé de la KUL Vlerick - sont déterminés à se faire une place sur le marché florissant du gravel en Belgique.

"N’y a-t-il pas un paradoxe dans l’importation de matières premières de provenance lointaine pour un produit censé favoriser une mobilité douce, dans le respect de l’environnement ? Ne dispose-t-on pas de matières premières de qualité en Belgique? Ne serait-il pas possible de construire des vélos plus durables. Ces questions nous ont poussés à réfléchir, à innover et à designer et fabriquer des cadres de vélos performants en utilisant ce matériau local et renouvelable que nous connaissons si bien : le bois.
La bourse de la Fondation pour les Générations Futures nous aidera à avancer sur nos prototypes et à designer des nouvelles pièces, spécifiques à nos vélos, qui ne sont pas présentes sur le marché." 

ZAFI Cycles remporte une bourse de prototypage de 5000€.

Robots industriels et troncs d’arbres « bruts » : l’avenir de la construction en bois.

Le travail de Justin Goosse part du constat que le bois concurrence encore trop peu le béton et l’acier dans le secteur de la construction, simplement parce qu’il exige diverses transformations (coûteuses) avant son utilisation. L’étudiant a mis au point un connecteur permettant la liaison de troncs bruts dans un système constructif : les « structures réciproques », sorte de mikado géant caractérisé par la faculté de franchir des portées bien plus importantes que la longueur des poutres qui les composent. La géométrie des assemblages est paramétrée et se génère automatiquement en fonction des grumes utilisées. L’usinage du connecteur (par enlèvement de matière ligneuse dans les troncs) a été testé par voie traditionnelle (recours à une défonceuse), puis robotisée. La seconde voie a été préférée, se révélant bien plus efficace. Il en résulte un assemblage bois-bois, sans apport de colles synthétiques ni de pièces métalliques, à moindres déchets et ouvert à l’utilisation de grumes peu valorisées actuellement, de par leur essence ou leur courbure.

> A télécharger : Mémoire Justin Goosse (PDF)
> Intervention de Justin lors du webinaire, à partir de 04:44 :

Le réemploi dans l’architecture intérieure : une nouvelle relation à la matière, à l’environnement et à l’humain.
 
Le travail d’Esther Bourque-Daydé porte sur le réemploi dans le domaine de l’architecture intérieure. Loin de se limiter à une approche seulement orientée « matériau », il a pour originalité de porter un regard anthropologique sur ce secteur en plein essor de l’économie circulaire. Outre les apports théoriques, l’auteure a en effet longuement donné la parole à plusieurs concepteur·rice·s et usager·ère·s dont les témoignages mettent en évidence divers vécus relatifs au réemploi. Il en va ainsi, par exemple, des notions de fierté et d’appartenance liées à tout ce qui fait l’histoire et la charge émotionnelle des matériaux réutilisés (patine, chaleur, « âme », esthétique artisanale…). Le travail donne également des perspectives sur l’évolution du métier d’architecte d’intérieur (acquisition de nouvelles compétences, remodelage des réseaux professionnels, nouvelle chronologie des projets…) à l’aune du réemploi, de ses avantages et de ses limites.

> A télécharger : Mémoire Esther Bourque-Daydé (PDF)
> Intervention d'Esther lors du webinaire, à partir de 01:09:20 :

Dans la continuité de sa Mission CorSeaCare soutenue par BeMed en 2019, l’association MareVivu propose d’expérimenter à l’échelle de la Corse une solution low-tech et créative de valorisation des déchets plastiques ramassés sur le littoral par les citoyens et les associations.

Les bénévoles de l’association, ses référents scientifiques et son réseau d’associations partenaires auront pour missions de collecter les déchets, caractériser les types de plastiques présents et expérimenter leur recyclage par des machines low-tech conçues et créées localement. Avec ces machines, l’initiative permettra ainsi d’éviter un retour automatique à l’enfouissement ou à l’incinération. Elle apportera une solution locale et résiliente pour réemployer les déchets plastiques collectés.

Tout en sensibilisant la population à la problématique plastique, l’association initiera le public au procédé du recyclage. Ces activités seront accompagnées d’un discours pédagogique sur les limites du recyclage et l’importance de la réduction de l’utilisation du plastique. Afin de valoriser cette expérience, l’association organisera un évènement de sensibilisation durant lequel une exposition des objets créés grâce aux machines sera mise en place et une vidéo de sensibilisation sera enregistrée.

Enfin l’association a pour ambition de produire des données statistiques pour sensibiliser les instances publiques et politiques (communes, communautés de communes, département et Collectivité de Corse).

Ce projet est lauréat de l'appel à micro-initiatives de BeMed dont la Fondation pour les Générations Futures est partenaire, grâce au Fonds Aether pour les Générations Futures.

Tristan Ryckaert, Stef Crols et Florens Denys, étudiants en conception de produits industriels à la Howest ont fondé Tillup. Ils sont coachés par Howest Start-Up School et Start@K à Courtrai.
Ce studio d’écodesign a inventé un tissu d’emballage écologique : il est entièrement réutilisable et vise à remplacer le film plastique auquel de nombreuses entreprises ont actuellement recours.
Ce film plastique sert à envelopper complètement la charge d’une palette. Après le transport, il doit être retiré et mis au rebut. A lui seul, il peut représenter jusqu’à 30 tonnes de déchets par an. C’est ce que l’équipe de Tillup a découvert dans une étude menée au sein d’une entreprise de travail adapté.

Le tissu d’emballage de Tillup est fabriqué à partir d’un flux de déchets constitué de bannières publicitaires et de bâches de chantier.
Il s’agit d’un matériau résistant qui possède un cycle de vie très long, si bien que le produit peut être réutilisé un grand nombre de fois. Cette innovation est née à la suite d’un problème qui s’est posé au sein d’une entreprise de travail adapté ; l’ergonomie a donc été prise en compte lors de sa conception.

L’objectif de Tillup est d’entamer la commercialisation de ce tissu d’emballage à la fin de l’année 2021. Il sera disponible à la location ou sous la forme d’un abonnement.

Tristan, Stef et Florens : "Au terme de l’analyse réalisée dans une entreprise de travail adapté, nous avons été confrontés à la quantité énorme et absude de film d’emballage qui était tout simplement jeté. Il fallait une solution, mais il n’existait presque rien sur le sujet. Nous avons donc décidé d’en chercher une de notre côté. Nous avons fondé une entreprise sous notre statut d’étudiant qui nous a donné l’occasion de nous concentrer pleinement sur ce projet. Nous avons également été bien soutenus parce que nous restions étudiants. Grâce à la Fondation pour les Générations Futures, nous pouvons aujourd’hui continuer à nous focaliser entièrement sur la mise au point de l’alternative parfaite. Les premiers exemplaires pourront être testés beaucoup plus rapidement."

Tillup remporte une bourse de 5.000€.