Trois jeunes ingénieures civiles de l’UCLouvain Adélaïde Biebuyck, Laetitia Dupret et Fiona Milano - coachées par Eric Van Custem à l’Yncubator à Louvain-la-Neuve - ont conçu Greenzy durant leurs études. Il s’agit d’un composteur d’intérieur pour particuliers. Simple d’utilisation, design et s’intégrant facilement dans une cuisine, Greenzy est entièrement autonome, il broie et mélange les matières organiques afin d’obtenir du terreau en 1 à 2 mois, sans odeur et sans effort. Il est lié à une application donnant des conseils personnalisés pour améliorer le compost. L’application encourage aussi les initiatives de quartier en permettant l’échange de terreau entre ceux qui en ont trop et ceux qui n’en ont pas assez.

En 2019, Greenzy remportait une bourse de 5.000€ de la Fondation pour les Générations Futures dans le cadre du programme Prototyping the Future qui leur permit de participer aux frais de conception et de fabrication, en partenariat avec des designers industriels, du 3e prototype de leur composteur d’intérieur.

Aujourd’hui, Adelaïde, Laetitia et Fiona ont convaincu avec leur projet devenu start-up un autre jury de sélection, le jury SE’nSE, et remportent un prêt surbordonné SE’nSE de la Fondation pour les Générations Futures. « Ce prix est un gage de notoriété qui va nous donner beaucoup de visibilité et davantage de crédibilité, réagit Adelaïde Biebuyck. Nous sommes en pleine levée de fonds et ce prêt nous permet de susciter l’intérêt d’autres fonds durables. »

Quel est l’impact environnemental de ce composteur dont les précommandes s’élèvent déjà à 127 pièces? 50% des déchets ménagers sont compostables. Le compostage réduit la quantité de déchets mais aussi la pollution liée à son traitement (incinération, enfouissement, …). Parallèlement, le composteur recycle ces déchets en un sol de qualité afin de préserver la diversité de la faune et de la flore, ce qui permet d’éviter la production d’engrais chimique. Un foyer qui utilise le composteur permet de réduire ses émissions de CO2 de 40kg par an (en prenant en compte les émissions liées à la fabrication du composteur).

Revoir le webinaire 2019 :

OceanBites se consacre à la culture durable d’algues marines sur terre afin de les proposer dans nos assiettes. Les algues sont des protéines d’origine végétale qui regorgent de nutriments, de vitamines, d'antioxydants et dont la croissance est extrêmement efficace.
Les algues sont également bénéfiques pour la planète. Elles ne polluent pas l'eau ni l'air mais les purifient. L'apport en terre nécessaire à leur culture est très faible et le sol n'est pas appauvri. Les algues contribuent positivement à la santé des populations et aux problèmes de sécurité alimentaire.

L’équipe de OceanBites est composée de Hendrik Bekaert, Sander Steenacker et Claudia Garcia Alcalde. Leur objectif est de cultiver de grandes quantités de biomasse dans des réservoirs, en n'affectant pas le sol et en nettoyant l'eau qui les traverse au cours du processus. Ils entendent ainsi approvisionner les restaurants locaux afin de rapprocher les algues du consommateur. « L’avantage de la culture d’algues sur terre, en réservoirs, c’est qu’il ne faut pas naviguer pour aller les récolter, il y a un meilleur contrôle sur la qualité et elles sont disponibles toute l’année », explique Sander Steenacker.

Grâce au prêt SE’nSE, l’équipe de OceanBites va pouvoir accéler la croissance de l’entreprise, garder leur avantage sur les concurrents (aujourd’hui 99% des algues fraîches vendues sur le marché belge viennent de l’étranger) et pouvoir évoluer vers un processus de production et de ventes neutre voire négatif en émission carbone.

Merciki est un réseau numérique d'entreaide gratuit où l'argent n'existe pas. Nous sommes encombrés de tant d'objets que nous utilisons à peine, tandis que d'autres n'ont pas les moyens d'acheter ce dont ils ont besoin. Grâce à la plateforme web et aux applications mobiles de Merciki, 16.000 membres publient déjà des annonces pour offrir ou demander des objets (vêtements, meubles, jouets...) et des services (cours particuliers, garde d'animaux, jardinage...). Merciki ne consiste pas seulement à échanger des objets mais aussi des services.

La particularité de Merciki est que ses membres utilisent des points appelés Mercis au lieu d'euros pour faire des échanges entre eux : lors de l'inscription (qui est gratuite), chacun reçoit 20 Mercis, et les utilise comme monnaie d'échange, comme si un Merci était un euro.
Si Merciki est gratuit pour les utilisateurs finaux, ils développent également des solutions payantes pour les entreprises et le secteur public dans le but de développer des liens forts entre leurs citoyens/employés, de leur offrir des fonctionnalités supplémentaires et de contrôler l'impact environnemental et social.

L’équipe derrière Merciki est composée de Johan Corsini, Romain Feret, Julien Coppens et Sébastien Mouret. Selon eux, « tout le monde a quelque chose à partager, et l'argent ne devrait pas empêcher les gens de s'entraider. Alors, sur Merciki, plus vous aidez, plus vous recevez de Mercis ! ». Et Johan Corsini d’ajouter : « avec le prêt du Fonds SE’nSE, nous allons élargir la plateforme à bien plus d’utilisateurs et ainsi encore réduire leur empreinte écologique sur notre planète, en leur permettant d’échanger plutôt que d’acheter des produits dont la production polluerait davantage notre planète ».

Deux ingénieurs civils limbourgeois, amis d’université, Philippe Bijnens et Alexander Gowie sont les confondateurs de Heau. Leur start-up propose des robinets de douche équipés d’un mécanisme hydraulique unique qui stocke la chaleur des douches précédentes. Ainsi la douche est approvisionnée en eau chaude dès le départ et sans consommation d’énergie. En outre, ces robinets de douche monitoreront l’eau et l’énergie utilisées lors d’une douche afin d’apporter à l’utilisateur des données lui permettant d’optimiser sa consommation, grâce également à des conseils écologiques fournis. Le système de robinets de douche de Heau permet d’accroître le confort des utilisateurs privés et professionnels (infrastructures sportives, hôtel, spa, maison de repos, …) tout en réduisant leur empreinte carbone ainsi que leur consommation d’eau et d’énergie.

Une personne attend en moyenne 1,5 minute avant d'entrer sous la douche. En attendant d’avoir de l’eau chaude,beaucoup en profitent pour se déshabiller, se raser… En raison de l'utilisation fréquente des douches et de leur grand débit d'eau, une grande quantité d'eau est ainsi gaspillée. Pour un ménage moyen, un total de 8000 litres est gaspillé chaque année pour cette raison. Le chauffage de l'eau sanitaire est l'une des principales consommations d'énergie dans les ménages. Le gaspillage d'eau et d'énergie représente un coût annuel de 104 € pour les ménages moyens qui prennent régulièrement des douches. Dans le cas des douches pluie, le gaspillage est doublé et le coût également (208 €/an).